Europan 10

Notre objectif, n’est pas seulement d’offrir une facilité d’accès au lac pour la ville et de l’habiter, mais aussi de faire pénétrer le lac dans la ville afin de retrouver un équilibre entre Eau et Terre, Nature et Construction
L’intégration urbaine du site et son relief nous ont poussés à utiliser les vents comme moteur de vie, pour une énergie propre et silencieuse.
Nous créons un rapport spatial et physique entre la ville et le lac, permettant tant une utilisation publique du site, respectueuse de la tranquillité des quartiers de logements et institutions universitaires qui le bordent, qu’une valorisation des rives en tant que patrimoine paysager naturel de la ville de Neuchâtel.
L’insertion et le projet doit parler du territoire du lac, de sa nature, de ses couleurs et des paysages qui l’entourent.
Le lac est un paysage, un filtre entre la nature et l’architecture. Pour les réconcilier et retisser des liens, nous optons pour une interprétation de la nature capable d’accueillir la vie et la densité urbaine, afin de donner du bien être à la foule et que chaque individu puisse créer des conditions pour l’installation d’une vie entre collectivité et individualité et permettre une mise en scène des variations du climat.
La proposition d’un espace public majeur pour une ville dense porteuse de culture, de technologie et d’émotions permet l’installation de cette vie et de ces échanges.
Il ne faut pas seulement que la ville s’ouvre sur le lac, mais aussi que le lac vienne s’inscrire dans la ville. L’Histoire de Neuchâtel est caractérisée par un développement de la rive du lac depuis 1700. Aujourd’hui, nous choisissons de faire pénétrer le lac dans la ville.

Inventer l’urbanité et garder l’identité du lieu tout en redynamisant le programme pour revitaliser le site :
Comment densifier sans étouffer ? Comment construire en respectant le patrimoine architectural existant et le paysage ?
Une revitalisation ne peut de faire qu’en offrant des espaces sur lesquels des activités peuvent être créées. L’appropriation des espaces et la multiplication des activités sont des éléments clés de la revitalisation.
Cette revitalisation ne doit pas engendrer de nuisances pour les habitants des alentours, l’acoustique et les flux doivent êtres cadrés et dirigés, tout en laissant un maximum d’adaptation et d’appropriation.

Densification n’est pas synonyme de superstructure, ce sont les gens qui densifient un lieu de par leur utilisation et leur passage tout au long de la journée, de la nuit et au fil des saisons, l’architecture sert de fil conducteur, d’où sa complexité, elle doit servir à intensifier la vie urbaine.
La démarche doit aboutir à une nouvelle répartition des activités sur le territoire. Le choix programmatique et constructif permet d’apporter une dimension supplémentaire au site et de requalifier spatialement et socialement les aires dévitalisées.
C’est en offrant des espaces où chacun se reconnaîtra et où le public pourra cohabiter avec l’intimité que se fera l’intensification de la vie urbaine.
Familles, enfants, adultes, jeunes et personnes âgées trouveront leur place, et assouviront leurs envies.

Les espaces linéaires peuvent jouer un rôle dans la structure des aires urbaines existantes, si leur propre structure programmatique, architecturale et d’accès le permet, renforçant ainsi leur rôle d’espace public et leur cohésion au sein de la ville.

Par sa position géographique, entre montagne et lac, et de par sa planéité, le site des jeunes rives s’efface et manque d’éléments fédérateurs et de points de repères. La réponse peut de présenter sous forme d’interventions ponctuelles en relief, dilatant l’espace en tant qu’éléments de rupture d’échelle, offrant des possibilités d’usage avec une grande diversité de programmes, directement liés à l’occupation du lieu le jour, la nuit, et au fil des saisons.

Notre projet est une harmonie entre nature, architecture, vitalité des espaces publics et intimité des résidents. Il était nécessaire de trouver des solutions pour une parfaite cohabitation. Ainsi, nous utilisons des éléments paysagers tampons, permettant de conserver une distance avec ces logements tout en améliorant la vue, ou d’orienter les nuisances sonores vers le lac.
Les vues sont autant traitées depuis la ville que depuis le lac, indispensable pour le traitement d’un espace paysager.
Il est à noter que l’ensemble de la végétation nouvelle nécessaire au projet est réfléchie sur l’ensemble des saisons, permettant des continuités, des relais, et une chorégraphie saisonnière rythmée de couleurs.